L’église de Landiras est de style Roman du XII°siècle.

Elle est placée sous le patronage de Saint MARTIN (Évêque de Tours).

Historique de sa construction

 Il existait déjà au XIe siècle une Église dont le chevet et le transept avaient l’ampleur de ceux de l’Église actuelle.

  • Le premier remaniement date du XIIe siècle, par une construction en pierre de taille (voir les reprises des deux absides et du transept ainsi que l’abondance de sculptures romanes. L’église comporte alors une seule nef. Construction du Chœur et d’une partie de la nef XVI°siècle : construction du Bas-côté Sud (côté droit face au Chœur) 1765  : le clocher actuel est érigé
  • Au XVIe siècle, elle est agrandie par la construction d’un bas-côté sud, flanqué de trois contreforts.
  • En 1765, un nouveau clocher est édifié, accolé au portail roman.
  • 1838-1839, construction du bas-côté nord (côté gauche face au Chœur) et reconstruction de l’absidiole nord pour servir de sacristie pour répondre à l’augmentation de la population du village.
  • 1865-1868, nouvelle démolition de cette absidiole qu’on reconstruit en symétrique de celle d’origine, celle du sud.

Le Chœur, le Chevet et l’Absidiole sont classés par les Monuments Historiques. Le reste de l’église est inscrit.

Au 4ème Siècle, un apôtre du christianisme MARTIN quittait l’armée Romaine pour évangéliser la Gaule, et en particulier la Gaule rurale, notre département de la Gironde en conserve les traces, en effet une centaine de lieux de cultes et d’églises sont connus sous le vocable de Saint Martin (symbole du partage).

Landiras n’y a pas échappé… Si notre église paroissiale est Saint MARTIN de LANDIRAS, une autre paroisse disparue depuis le 16éme Siècle : Saint MARTIN de LASSATS existait et on la situe sur le plateau de La CAPERE (la Chapelle). Il faut noter qu’elle était peu éloignée de la butte du Tucau Blanc, ancien camp gaulois, au nord de Landiras. A peu de distance de l’ancien château, la paroisse de Brax datant du 12éme ou 13éme Siècle a disparu à la suite des épidémies de peste.

A l’extérieur nous pouvons observer l’ abside entourée d’un feston et de beaux modillons aux sujets variés.

Dans le mur de l’abside côté Nord, une fenêtre murée, probablement une ancienne veyrine.

Les fenêtres sont encadrées de colonnettes supportant des chapiteaux représentant des entrelacs ou des animaux fantastiques.

Anciennement le cimetière jouxtait l’église.

A l’intérieur l’abside principale circulaire, dont les lignes sont très pures et élégantes, est décorée d’archivoltes et de chapiteaux sculptés.

Sur l’arc triomphal du côté de l’entrée, deux bas-reliefs figurent des personnages.

Dans l’allée centrale une croix de Malte (dont nous ne connaissons pas l’origine) est dessinée sur le dallage.

Après la disparition de Brax et St Martin de Lassats, c’est St Martin de Landiras qui rassembla la totalité des paroissiens.

Dans le prochain Bulletin Municipal nous terminerons l’histoire de notre église avec une description plus précise de l’intérieur et des divers travaux qui y furent entrepris.

L’intérieur de l’Église

L’unité frappante, du chœur, n’est qu’apparence. Un dessin de Léo Drouyn montre que les deux baies de part et d’autre de la baie d’axe, n’existaient pas et que celles les plus proches du transept avaient été, l’une obstruée et l’autre agrandie.

C’est entre 1865 et1868 que le chœur prend l’aspect que nous lui connaissons. Il sera par la suite rénové en 1980.

  • L’abside, munie d’une travée droite comporte de magnifiques chapiteaux, notamment à l’arc triomphal : à gauche, Daniel bénissant les lions et à droite, des félins crachant des rinceaux.
  • À l’entrée des absidioles : au nord, des oiseaux becquetant une grappe de raisin,  et au sud, deux félins à la crinière stylisée, aux pattes en haut relief.
  • Quatre bas reliefs ont été remployés de part et d’autre de l’arc occidental du transept. Et notamment, le Christ entouré des quatre évangélistes (tétramorphe) et une Vierge à l’Enfant avec de longues nattes, ce qui est rarissime.

En 2006-2007, des peintures des peintures murales, révélées par des sondages en 2002, ont été dégagées et restaurées, au mur nord du transept. Elles datent probablement du XIVe siècle. Elles illustrent en partie basse les « travaux des mois ». Seuls septembre, octobre et novembre sont bien visibles.

L’extérieur

Le chevet comporte certaines baies romanes dont les arcs reposent sur des chapiteaux sculptés de rinceaux, d’entrelacs, de grappes de raisin stylisées, d’animaux (un lièvre), d’un personnage portant une houe et d’un autre portant un gros poisson sur les épaules.

Sous le toit, les modillons, sculptés, sont aussi très intéressants.

Inscription à l’inventaire des Monuments historiques

Le chœur de l‘Église a été classé monument historique en 1907 et le transept en 1984. En 2004, l’ensemble de l’Église a été inscrit à l’inventaire supplémentaire, à l’exception des parties classées.

Partager cette page